CHAPITRE XIX

La flotte avait émergé de l’hyperespace en formation parfaite et le disque vert et lumineux de la planète Réléphon se rapprochait de plus en plus. Ce monde était l’un de ces géants gazeux sur le point de devenir une étoile, les pressions de son noyau émettant assez d’énergie pour que la vie puisse exister et se développer sur sa myriade de lunes.

Jacen ne vit aucun Dragon de Guerre se silhouetter sur sa clarté diffuse, ni un quelconque appareil venu intercepter ceux que Tenel Ka avait envoyés arrêter AlGray. Pourtant sa colonne vertébrale le picotait et il avait une sensation de creux dans l’estomac. Un vaisseau était toujours vulnérable durant les minutes suivant sa sortie d’hyperespace. Il fallait très vite calibrer les détecteurs et autres instruments et déployer les chasseurs en un bouclier protecteur. C’était le moment idéal pour une attaque, et Jacen en sentait venir une.

Mais d’où ? Les éclaireurs avancés n’avaient rapporté que leur alarmante incapacité à localiser la flotte ennemie, et la commandante d’AlGray n’était pas pressée de révéler sa position.

— Major Espéra, je trouve cela étrange, dit Jacen au major Moreem Espéra de la Garde Royale Hapienne, qui devait lui servir de conseillère et d’officier de liaison. (Ils étaient sur le balcon donnant sur la passerelle de l’Anakin.) La Ducha AlGray ne devrait-elle pas avoir déployé sa flotte ?

— Si, si elle était ici. (Grande, les cheveux noirs et soyeux et le teint clair, Espéra portait un uniforme bleu ciel qui réussissait à avoir l’air à la fois militaire et élégant.) Même si elle était innocente, elle s’inquiéterait suffisamment de notre arrivée pour faire une démonstration de sa puissance.

Jacen garda le silence, se concentrant sur ce qu’il sentait dans la Force. Il ne situait pas le danger, mais il se rapprochait.

— Nous arrivons trop tard, continua Espéra, comme s’il n’était pas assez intelligent pour avoir compris ce qu’elle disait. Tout va beaucoup plus vite que la Reine Mère ne l’a réalisé. Les usurpateurs ne se cachent déjà plus.

Jacen étendit rapidement ses perceptions, mais la population des Lunes de Réléphon était trop éparpillée pour qu’il puisse glaner quoi que ce soit d’utile. La planète était entourée par au moins trente cités et des centaines de petites villes, et aucune n’était particulièrement hostile.

— Colonel Solo ? demanda Espéra. Avez-vous entendu ce que j’ai dit ? La Flotte AlGray est en route pour Hapes !

— Vos aides, dit Jacen, toujours troublé par ses pressentiments. Combien sont-elles ?

— Vous pensez que quelqu’un a trahi notre mission ? (Elle se tourna vers les deux femmes officiers derrière elle.) Je vous assure que Beyele et Roth sont au-dessus de tout soupçon...

— Combien ?

Cette fois, Jacen mit la puissance de la Force derrière ses paroles.

Espéra tressaillit.

— Uniquement Beyele et Roth.

— Et vos pilotes ? Faisaient-elles partie de votre personnel ?

— Non, du Pool Royal de Transport.

La sensation de vide que Jacen avait dans l’estomac se transforma en trou noir.

— Mais je ne vois pas comment elles auraient pu nous trahir, poursuivit Espéra. Même si elles faisaient partie du complot, elles m’ont seulement conduite en orbite. Elles peuvent avoir noté que l’Anakin se préparait à partir, mais comment auraient-elles pu deviner sa destination ?

— Ça a dû suffire à mettre la puce à l’oreille de quelqu’un. (Jacen se tourna vers son aide, un Jenet nommé Orlopp.) Demandez un compte rendu des menaces au commandant Twizzl.

— J’ai fait ça en continu. (Avec son groin rose, ses narines humides et sa lèvre supérieure retroussée qui ne parvenait pas tout à fait à couvrir ses dents jaunes, Orlopp avait l’air menaçant dans son uniforme noir de la GAG.) Il ne semble y en avoir aucune. Une sous-commandante de garnison demande nos intentions, mais elle n’a pas encore déployé ses défenses.

— Elle veut éviter de nous donner une excuse pour attaquer, supposa Espéra. Cela confirme ce que je disais – la flotte est partie.

— Colonel Solo, nous devons retourner à Hapes sans tarder. Si la Reine Mère n’est pas encore attaquée...

Jacen n’entendit pas le reste, car il avait tourné les talons et quittait le balcon d’observation. Le danger était maintenant imminent – et il ne venait pas de l’extérieur.

— Colonel Solo ? appela Espéra, qui l’avait suivi. Nous sommes en pleine action !

Sa confusion était compréhensible, car elle ignorait que Tenel Ka avait laissé Allana à bord de l’Anakin. Et elle ne pouvait pas savoir que ses parents, Han et Leia Solo, leur avaient dit que la fillette devait être la première cible de l’assassin.

Alors qu’il courait vers le tube, son comlink sonna. Il le prit et accepta la communication.

— Vous savez qui c’est ? demanda une voix à peine audible.

— Double-X, répondit Jacen. Qu’y a-t-il ?

— Vous m’avez dit de vous contacter si quelqu’un tentait d’entrer dans la cabine de la fille. C’est ce que je fais.

Le cœur de Jacen se serra.

— J’avais peur que ça arrive.

— Quels sont mes ordres ? demanda SD-XX. Les pulvériser ?

— Non. (Ce qu’il savait d’Aurra Sing lui disait que la « pulvériser » serait au-dessus des capacités du droïde de sécurité.) Reste invisible et empêche-la d’entrer. J’arrive.

Jacen appela la Passerelle de Sécurité.

— Fermez toutes les portes, Niveau Un. (Il ne prit pas la peine de s’identifier – son nom était sans doute déjà apparu sur l’écran de l’officier.) Ce n’est pas un exercice.

— Un Niveau Un, colonel ?

— Affirmatif, répondit Jacen, qui entra dans l’ascenseur sans faire attention aux gardes, qui le saluaient. Immédiatement !

— Je suis navré, monsieur. Nous ne pouvons pas tout boucler pendant que nous sommes en station de combat. L’équipage doit pouvoir se déplacer librement.

— Alors exécutez un Niveau Deux !

Il aurait annulé l’alerte, mais il lui aurait fallu passer par le commandant Twizzl, qui aurait demandé une confirmation et une explication – et Jacen n’avait pas le temps de lui en donner une. La tueuse, en assumant qu’il s’agissait d’elle, avait bien choisi son moment, quand les priorités d’un Destroyer Stellaire l’emportaient sur la sécurité de tous, y compris de sa passagère la plus précieuse.

Des alarmes résonnèrent, indiquant que son ordre venait d’être exécuté. Des gardes armés étaient postés devant chaque tube, chaque écoutille, avec l’ordre d’arrêter toute personne incapable de s’identifier. Jacen ne pensait pas que ces précautions feraient la moindre différence.

Quand il gagna le Pont du Commandant, il trouva les sentinelles allongées sur le sol, le visage brûlé à coups de blasters. Une dizaine de mètres plus loin, deux autres gisaient devant le quartier réservé aux dignitaires en visite, dont il s’échappait de la fumée.

Jacen prit son sabre laser et se précipita à l’intérieur. Son esprit bouillonnait de sombres terreurs et de fureur. Pour la première fois depuis sa captivité chez les Yuuzhan Vong, il voulait vraiment faire du mal à une personne, la faire payer sous forme de douleur et d’angoisse pour ses viles actions. Si Allana devait mourir, il ne voyait pas comment il pourrait trouver la force de mener à bien sa mission. Qui voudrait sauver une galaxie capable d’ordonner le meurtre de son innocente enfant ?

Alors qu’il approchait, l’un des gardes gémit, appelant à l’aide. Il avait eu le torse tranché par quelque chose de long et brûlant, et sa présence dans la Force faiblissait rapidement. S’il ne recevait pas des soins très vite, il mourrait. Un coupe loquet pendait de la serrure au-dessus de sa tête, et un arc encore crépitant avait été découpé dans la double porte.

Abandonnant le garde à son sort, Jacen continua le long du couloir sans inspecter l’antichambre. Le vrombissement d’un sabre laser découpant du métal était audible par-delà le coude suivant, où sa suite était située. Il étendit sa perception à ses quartiers et fut soulagé de sentir la présence de sa fille au fond de la cabine. Elle était plus curieuse qu’effrayée.

Soudain, Allana répondit au contact de Jacen, inondant la Force de sa surprise et de sa joie. Elle semblait reconnaître son toucher et en être heureuse, et cela l’emplit de fierté, de bonheur et d’une plus grande détermination. Il trouverait Sing avant qu’elle ne puisse faire du mal à sa fille.

Mais leur contact fut rompu par l’intrusion d’une présence froide, qui déversa ses intentions meurtrières dans la Force. Horrifiée, Allana disparut, laissant Jacen seul avec l’assassin. Puis le bruit du sabre laser monta dans les aigus, et un sinistre craquement métallique suivit quand un autre pan de porte de sécurité tomba.

Aussitôt, un flash orange illumina le couloir devant Jacen, puis il entendit une grenade à concussion – sans doute lancée par le droïde de défense d’Allana. Jacen s’arrêta un instant, pour s’assurer qu’il n’y en aurait pas d’autre. Il passait le coin quand il entendit les cris déchirants des blasters de DiDi.

La fumée devint si épaisse qu’avec les rayons qui continuaient de la traverser, on se serait cru au cœur d’un orage. Vêtue d’une combinaison rouge, Sing se battait pour franchir l’ouverture qu’elle avait pratiquée, s’entourant de serpents de lumière écarlate comme elle utilisait son sabre laser pour se protéger des attaques de DiDi.

Jacen tira l’arme à son côté et fit feu sans ralentir, espérant toucher la tueuse pendant qu’elle était trop occupée pour se défendre. Mais Sing fit une roulade avant et disparut à l’intérieur. Un instant plus tard, un sabre laser vrombit une dizaine de fois, puis les canons blaster du droïde de défense se turent.

Aurra Sing était seule dans la suite de Jacen – et grâce à la Force, il ne lui faudrait pas longtemps pour trouver Allana. Il s’arrêta à quelques pas de la porte et toucha l’assassin dans la Force.

Attendez.

Jacen ne prononça pas le mot avec sa bouche. En même temps, il étendit sa présence dans l’esprit de Sing, s’ouvrant totalement à la Force et utilisant sa puissance pour s’y enfoncer profondément. Il voulait écraser celle de la tueuse, la forcer à se tasser au plus profond d’elle-même.

— Attendez, répéta-t-il.

Sing lutta, essayant de le repousser, mais Jacen l’avait prise par surprise. Il avait le pouvoir de sa rage, de sa peur et de sa haine pour renforcer sa volonté, et elle n’était pas de taille à lutter.

Jacen recommença à avancer, puis il lâcha son blaster et prit son comlink.

— Double-X, ouvre...

Les portes de ses quartiers coulissèrent, les parties endommagées grinçant horriblement contre les jambages. Jacen pénétra dans le salon, où des gouttes de duracier fondu continuaient de jaillir et de grésiller quand elles touchaient le sol. Sur sa droite, les murs au-dessus de la cuisine et de la table étaient roussis par endroits. Le droïde d’Allana gisait sur sa gauche, tas de membres tranchés et de circuits fumants éparpillés le long du salon.

Sing avait le dos tourné. Elle était cinq mètres derrière DiDi, de l’autre côté d’une banquette en train de se consumer. Elle tenait toujours son sabre laser allumé d’une main, et un détonateur thermique de Classe C dans l’autre. Ce dernier avait un rayon d’action assez grand pour les tuer elle, Jacen, Allana et la moitié du personnel sur les ponts au-dessus et en dessous.

Alors que Jacen approchait, elle tourna la tête pour le regarder par-dessus son épaule. Il lut de la haine et de la crainte dans son regard pâle.

— Ne me touchez plus jamais.

Jacen ne répondit pas. Sing se débattait toujours contre son emprise et il avait besoin de toute sa concentration pour la mettre en échec. Il voulait continuer à faire pression jusqu’à ce qu’il soit à portée pour pouvoir frapper.

Elle lui adressa un sourire glacial.

— Mais vous n’en aurez plus l’occasion.

Son pouce eut un spasme.

Le voyant d’activation du détonateur commença à clignoter. Ce fut assez pour briser la concentration de Jacen. Il sentit la tueuse se dégager, et soudain il fut complètement hors de son esprit, regardant, horrifié, alors qu’elle jetait l’explosif vers le rafraîchisseur où était cachée Allana.

Le cœur de Jacen cessa de battre. Sans qu’il en ait conscience, il tendit le bras et le détonateur flotta dans sa paume.

Sing se rua sur lui, sa lame écarlate venant à hauteur de son cou. Jacen la bloqua automatiquement avec la sienne, remettant le bouton du détonateur dans sa position première.

Il ne vit jamais si les clignotements avaient cessé, parce qu’à cet instant, le genou de Sing s’enfonça dans son estomac, chassant l’air de ses poumons et l’envoyant voler par-dessus une banquette. L’explosif roula sur le sol et disparut dans la cambuse tandis qu’il atterrissait sur la table, qui cassa sous son poids. Mais déjà la tueuse était sur lui, sa lame rouge formant un arc descendant.

Jacen ramena son sabre laser pour parer, produisant une gerbe d’étincelles. Sing attrapa la poignée du sien à deux mains et poussa, approchant lentement la pointe de l’œil du jeune homme.

La clarté était aveuglante et la chaleur terrible. La vision de Jacen se réduisit à une tache rouge feu et floue. Il soutint son bras droit avec sa main gauche et fit de son mieux pour ne pas s’inquiéter pour son œil, pour ne pas penser qu’il pouvait fondre, car s’il détournait la tête, il risquait de glisser.

Sing lui flanqua un coup de pied dans les côtes, et la pointe d’une lame triangulaire les égratigna. Un éclair de douleur traversa le corps de Jacen.

— Ne... (elle frappa de nouveau, cette fois à l’estomac) violez... (nouveau coup de pied) jamais plus... (et encore) mon esprit !

Elle s’acharna une fois de plus, l’atteignant à côté du rein. Une vague d’agonie le submergea, si brûlante qu’il ne put même pas crier. Cela aurait suffi à paralyser n’importe quel homme, à le laisser prier que la mort vienne vite alors qu’il essayait de reprendre son souffle.

Mais la douleur était une vieille amie pour Jacen. Il avait appris à l’accueillir au cours de son long emprisonnement chez les Yuuzhan Vong, et elle ne le troublait plus autant. Désormais, elle le servait.

Il tourna la paume de sa main gauche vers Sing et poussa avec la Force.

Cela ne la surprit pas autant qu’il l’aurait voulu. Alors qu’il l’envoyait valser, elle fit tourner la pointe de sa lame, et le sabre laser de Jacen lui échappa. Il l’envoya percuter le mur opposé et bondit sur ses pieds.

L’un de ses yeux était aveugle – il ne voyait qu’un flou rouge sang – et des taches explosaient dans le champ de vision de l’autre. Mais sa vision était suffisante pour qu’il soit inquiet. Sing avait atterri tout près de la cachette d’Allana – assez pour remplir son contrat, à condition de tourner le dos à Jacen avec les risques que cela comportait.

Jacen ne lui donna pas cette chance. Il s’ouvrit totalement à sa peur et à sa colère, utilisant le pouvoir de ses émotions pour faire couler la Force à travers lui. Son corps commença à crépiter et à brûler d’une sombre énergie. Il leva les bras en direction de la tueuse, mains tournées vers elle, doigts écartés.

Mais à cet instant, la porte du rafraîchisseur s’entrouvrit dans un chuintement, et deux yeux gris jetèrent un coup d’œil. Ils étaient écarquillés et fixaient Jacen avec une expression qui pouvait être de la crainte révérencielle, de la peur ou les deux.

— Non, Allana !

Il ne put lancer son attaque sous le regard de sa fille. Même si Tenel Ka ne lui avait pas encore appris que le Côté Obscur était mauvais, sa propre éducation faisait qu’il ne pouvait l’utiliser devant elle.

— Ferme la...

Jacen laissa sa phrase en suspens quand Sing profita de son hésitation pour lui sauter dessus. Allana hurla, mais l’assassin était déjà sur lui, prête à le couper en deux. Jacen leva un pied comme s’il allait pivoter pour esquiver, et elle tomba dans son piège et ramena une jambe en arrière alors qu’elle terminait son mouvement.

Mais au lieu de tourner sur lui-même, Jacen passa par-dessus sa lame et retomba de l’autre côté. Elle inversa sa frappe si vite qu’il eut à peine le temps de lui attraper le poignet, encore moins de retourner son arme contre elle, comme il l’avait prévu.

Alors il lui flanqua un coup de pied dans le genou aussi fort qu’il put.

L’articulation se démit avec un craquement écœurant, et Sing s’écroula en hurlant. Mais elle ne lâcha pas son sabre laser. Elle ne cessa même pas de se battre, roulant contre lui dans un effort pour se libérer et l’éventrer. Jacen commença à pivoter, avec l’intention de lui ramener le bras dans le dos et le casser.

Mais soudain Allana apparut de l’autre côté de la tueuse. Elle chargeait, fronçant ses fins sourcils sombres, serrant ce qui ressemblait à un bâton d’enregistrement dans une main.

— Allana, non !

Mais elle n’obéit pas.

Déterminé à empêcher Sing d’utiliser ses armes sur sa fille, Jacen utilisa la Force pour bondir en arrière, traînant l’assassin avec lui, loin de sa fille. Allana fit encore deux pas, puis elle brandit son bâton argenté... et plongea.

Sing leva sa jambe valide pour frapper avec la lame de sa botte.

Jacen hurla et lui tordit le bras, la faisant rouler loin de sa fille. Le sabre laser rouge passa si près qu’il faillit perdre une oreille, mais le coup passa à un mètre au-dessus de la tête d’Allana.

Celle-ci atterrit sur l’autre jambe de Sing et enfonça ce qu’elle tenait dans le genou blessé. Le sifflement d’un auto-injecteur se fit entendre, et Sing cria d’étonnement.

— Petite morveuse !

Elle voulut se venger, mais son pied retomba sur le sol.

Ses yeux s’arrondirent de colère – ou peut-être de peur. Elle tendit le cou pour regarder Allana, et commença à convulser. Jacen la désarma rapidement, puis pointa le sabre laser sur sa gorge.

— Allana, qu’est-ce...

— Elle va bien, Jacen. (Allana était à califourchon sur la jambe d’Aurra Sing, plus du tout effrayée – si elle l’avait jamais été.) C’était zuste mon bâton de défense.

— D’accord. (Jacen avait le cerveau trop engourdi par le soulagement pour en demander plus – ou pour gronder Allana pour avoir quitté sa cachette.) Lève-toi. Elle pourrait encore être dangereuse.

— C’est pas ce que le docteur Meala dit. (En dépit de ses protestations, elle obéit.) Elle a dit que la méssante personne serait plus dangereuse avant qu’on lui inzecte l’antidope.

Elle vint près de Jacen et s’assit sur les talons pour croiser le regard plein de haine de Sing.

— Faut pas avoir peur, dit-elle à la tueuse. Les Yedi tuent pas les gens sans défense – même les méssants comme vous.

— C’est vrai. (Jacen prit la main de sa fille et, surpris que ses paroles sonnent si juste, la releva.) Nous les mettons dans une cellule pour très très longtemps.